Petit rappel juridique :

Jurisprudence (Cour Européenne des Droits de l’Homme, 21 janvier 1999, n°29183/95, Fressoz et Roire c. France) :
    « La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ». »

Le 31 mai à 19 heures ma compagne et moi avons vécu un évènement qui m'en a rappelé d'autres plus anciens... Nous nous rendions à cette réunion dont le thème était d'actualité, notre surprise fut grande de voir les portes cassées et la réunion annulée. Je suis souvent allé à des réunions politiques (Lutte
Ouvrière, le PCI via le parti des travailleurs, les Verts, le PS, l'UMP...). N'est-il pas curieux que je n'ai jamais vu le moindre incident du côté de l'extrême gauche ? peut-on en déduire que l'intolérance viendrait de ce côté ?

 


Casse à l'extérieur, à l'intérieur, graffitis sur les murs et pressions diverses sur le propriétaire des lieux...

Je cite le blog identitaire  http://blocidf.hautetfort.com/

"L'extrême-gauche au front bas, toujours aussi prévisible dans ses méthodes comme dans ses réflexes, voulait empêcher les identitaires de s’exprimer pour la première fois dans une réunion publique à Paris. Mal lui en a pris ! Grâce à ses méthodes de haine, le meeting identitaire qui s’annonçait comme une jolie réussite s’est transformé en une manifestation suivie d’un meeting de rue qui apparaît, d’ores et déjà, comme un formidable succès."

En effet, nous avons participé à la manifestation et à la réunion dans la rue et ce fut un grand moment comme le montre la vidéo.


Le 9 mai le mouvement identitaire avait fait l'objet d'une autre atteinte à la liberté d'expression (je cite à titre d'exemple car on ne les compte plus) :

"Mercredi la manifestation en mémoire de Sébastien Deyzieu était annulée sur ordre de la préfecture à la suite des desiderata de Bertrand Delanoë (maire gauchiste de Paris) qui ne voulait pas qu'un défilé patriotique, silencieux et pacifique puisse se dérouler à Paris."
On trouve le récit complet des évènements sur :
http://frontnational63.hautetfort.com/archive/2008/05/10/la-manifestation-annuelle-en-memoire-de-sebastien-deyzieu-in.html


On reprochera toutefois au rédacteur du bloc identitaire d'accuser l'extrême gauche sans le moindre commencement de preuve ni indice. C'est malhonnête ou stupide mais révélateur d'une pratique courante dans les milieux identitaires : les communistes et les juifs sont des ennemis donc s'il arrive quoique ce soit c'est eux les coupables. 

Alors ? manque de réflexion ? réaction épidermique ? je pense pour ma part que c'est le manque de connaissance de l'ennemi désigné et cette fâcheuse habitude de mettre tout le monde dans le même sac. J'ai connu, au milieu des militants sans peur et sans reproches, des pourris identitaires qui font tâches, des dirigeants du FN qui paient pas leurs dettes... et dans l'extrême gauche c'est pareil on trouve des militants irréprochables qui ne commettrait jamais ce genre d'action que l'on pourrait plutôt attribuer à des "gauchistes" ou un groupuscule anarchistes désœuvrés qui ne savent pas se battre sur le terrain des idées ou qui sont trop lâches pour "discuter" en face de leurs adversaires (ou les deux).

Quant à Bertrand Delanoë, il n'a rien d'un "gauchiste" mais il se définit lui-même comme "libéral et socialiste" dans un ouvrage paru au mois de mai de cette année intitulé "De l'audace". En effet pour une telle déclaration il faut de l'audace, c'est comme si je me déclarais être "républicain et royaliste". Enfin pour un maire membre de la Ligue de droits de l'homme, interdire un défilé silencieux et pacifique c'est encore l'audace de la contradiction infernale.