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Le Noël chrétien au fil du temps
Le jour de Noël les chrétiens fêtent la naissance d'un juif : Jésus de Nazareth que l'on nommera plus tard "le Christ".
Source : http://www.walterraneprints.com/prints/behold-the-lamb-of-god œuvre du peintre américain Walter Rane © WALTER RANE. ALL RIGHTS RESERVED on peut acheter des reproductions sur toile sur le site : http://www.walterraneprints.com/
C'est la seule peinture réaliste que j'ai trouvé sur la toile ;-) yes...Quand on remonte dans le temps on s'aperçoit que chaque artiste a peint la nativité dans le contexte de son époque :
Federico Barocci (1535-1612) El Nacimiento 1597 École italienne Musée national du Prado
Madrid (superbe représentation, assez réaliste sauf Marie qui est debout)
Piero Della Francesca, de son nom complet Piero di Benedetto de Franceschi ou encore Pietro Borghese (1415-1492) Renaissance italienne Naissance du Christ (1460-1475) huile sur panneau.
Cette œuvre est typique d'un point de vue d'époque : l'étable est au second plan, les anges sont des musiciens, les personnages sont du siècle et hors contexte mais la symbolique est forte : le bébé est à même la terre, Christ naît sans aucun attribut divin, Jésus, Marie et Joseph sont "nature" : pas d'auréoles. La scène est dépourvue de joie ou elle est intérieure et contenue... La papauté et les chefs militaires dominent un monde affairiste, la liberté d'expression est très restreinte... mais le peintre peut montrer ses pensées qu'il ne peut pas dire.
Nativité de Conrad von Soest vers 1404 (1370-1422, un des peintres les plus représentatifs de l'école de Westphalie (Allemagne), période Gothique internationale).
Étymologie :
L'adjectif latin natalis signifiant « de naissance, relatif à la naissance » (de natus « né »), d'abord associé au mot latin dies « jour » dans la locution natalis dies « jour de naissance » réduite à natalis par substantivation de cet adjectif en [natále(m)], utilisé en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ.
Le mot "Natale" évoluera dans la langue parlé pour aboutir à Noel attesté sous forme écrite dès 1112, le tréma apparaît en 1718.
La nuit du 24 au 25 décembre n'est pas la nuit de sa naissance historique.
L’Encyclopédie catholique (The Catholic Encyclopedia) confirme directement ce fait. En toute vraisemblance, le Christ est né en automne !
Référence : http://www.newadvent.org/cathen/03724b.htm (en anglais).
Giotto di Bondone ou Ambrogiotto di Bondone (1267-1337) Natività di Gesù (Nativité de Jésus) 1303-1305 env fresque Chapelle des Scrovegni à Padoue en Italie (Vénétie)
Le maître allie réalisme (Marie est couchée et le bébé langé) le figuratif et le symbolisme (le paysage importe peu, Marie et Jésus sont placés au-dessus de Joseph que demeure à l'extérieur avec tous les autres personnages...).
« Dans le monde romain, les saturnales (17 décembre) étaient une période de réjouissances et d’échanges de cadeaux. Le 25 décembre était également considéré comme le jour de la naissance du dieu des mystères iranien Mithra, le Soleil de Justice. Le Jour de l’An romain (1er janvier), les maisons étaient décorées de verdure et de lumières, et des cadeaux étaient remis aux enfants et aux pauvres. À ces célébrations étaient ajoutés les rites germaniques et celtiques de la bûche (de Noël) provenant du temps de l’entrée en Gaule, en Bretagne et en Europe centrale des tribus teutonnes. La nourriture, la fraternisation, la bûche de Noël et autres gâteaux de la période, la verdure et les sapins, les cadeaux et les souhaits soulignaient tous différents aspects de cette période de réjouissances. Les feux et les lumières, les symboles de chaleur et de longue vie, ont toujours été associés aux festivals d’hiver, autant païens que chrétiens » (Encyclopédie Britannique, 15E édition, Vol. II, p. 903).
De mon point de vue, je vois la religion chrétienne comme un syncrétisme :
c'est une religion dont la doctrine ou les pratiques sont un mélange d'éléments pris dans différentes croyances. On ne peut dénier à un syncrétisme le nom de religion, puisqu'il s'agit d'une relation au divin.
La fête de Noël en est un exemple flagrant :
« Dans le monde romain, les saturnales (17 décembre) étaient une période de réjouissances et d’échanges de cadeaux. Le 25 décembre était également considéré comme le jour de la naissance du dieu des mystères iranien Mithra, le Soleil de Justice. Le Jour de l’An romain (1er janvier), les maisons étaient décorées de verdure et de lumières, et des cadeaux étaient remis aux enfants et aux pauvres. À ces célébrations étaient ajoutés les rites germaniques et celtiques de la bûche (de Noël) provenant du temps de l’entrée en Gaule, en Bretagne et en Europe centrale des tribus teutonnes. La nourriture, la fraternisation, la bûche de Noël et autres gâteaux de la période, la verdure et les sapins, les cadeaux et les souhaits soulignaient tous différents aspects de cette période de réjouissances. Les feux et les lumières, les symboles de chaleur et de longue vie, ont toujours été associés aux festivals d’hiver, autant païens que chrétiens » (Encyclopédie Britannique, 15E édition, Vol. II, p. 903).
Ceci dit j'aime cette fête parce que tout le monde peut y adhérer, chrétien, musulman ou païen sans (trop) trahir sa foi et que tout dans cette fête est bon pour la santé (sauf les abus bien entendu). Nous avons grand besoin de lumière en ce début d'hiver (ok ce n'est pas vrai pour l'hémisphère sud qui est en été, mais demeure la fête et les cadeaux). Pour toutes celles et ceux, riches et qui aiment les autres et la vie c'est l'occasion de donner à celles et ceux pauvres dont le regard nous interpelle. Bien sûr je parle ici autant des richesses spirituelles que des matérielles !
Noël nous invite à donner autant d'amitié que de nourriture tant l'amour réchauffe autant que le manteau...
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